Oublier
        1982 (B. Decout / P. Naçabal)


        Les matins volets clos
        À pas tirer le jour
        À cause des nuits passées
        À chercher des abris

        Les fonds de bouteilles
        Laissés au détour d'un détour
        Ou rentrer déchirés
        À la mort de la nuit

        Oublier
        Ouais, ça y est
        J'ai presque oublié

        Envahir les villes
        Pour violer le silence
        Vivre comme un appât
        Cherche le corps à corps

        Toujours être parti
        Jamais là le dimanche
        Remplacer sa maison
        Par un aéroport

        Oublier
        Ouais, ça y est
        J'ai presque oublié

        Oublier
        Ouais, ça y est
        J'ai presque oublié

        J'suis payé pour en parler
        Ah ! j'te dis, j'te dis, j'te dis
        Ouais, que j'ai oublié

        Prendre des coups au cœur
        Prendre un coup de hache
        Savoir qu'elle est partie
        Pour savoir que j'ai tort

        Opposer mon sourire
        Au malheur que je cache
        Ou lancer par mépris
        Un défi à la mort

        Oublier
        Ouais, ça y est
        J'ai presque oublié

        Les nuits à faire l'amour
        Pour ne penser qu'à elle
        La vouloir contre moi
        Et la sentir ailleurs

        Attendre d'elle un geste
        Un regard un appel
        Et rester seul toujours
        Au pire comme au meilleur

        Oublier
        Oui jamais
        J' pourrai oublier

        Oublier
        Non jamais
        Non, j' pourrai oublier

        J'suis payé pour en parler
        Ah jamais jamais jamais
        Non, j'pourrai l'oublier

        J'suis payé pour en parler
        Jamais jamais jamais
        Non, j'pourrai l'oublier

        Jamais jamais jamais
        Non, j'pourrai l'oublier



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