Et puis je sais
        1998 (Duo avec Patrick Bruel)



        Et puis je sais tous ces regards sur moi,
        Et puis je sais tous ces mots qu'on ne dit pas,
        Et puis je sais tout ce que j'aurais pu faire
        A défaut de me taire
        Quand j'approchais l'enfer

        Et puis je sais les sourires qu'on invente,
        Les mains glacées, les longues heures d'attente,
        Et puis je sais les matins fatigués
        Par trop de mots gâchés,
        Trop de reves envolés,

        Et puis je sais qu'il y a eu des colères,
        Des cris lâchés, des mots lancés en l'air,
        Et puis je sais tout ce que j'aurais pu dire
        A défaut de souffrir
        Quand je les voyais venir.

        J'ai crié tant de fois pour que l'on m'entende mieux,
        Si souvent maladroit, si souvent malheureux.
        J'ai garé mes angoisses sur des parkings de haine.
        J'ai payé des ardoises bien plus chères que mes chaînes

        Mais je sais qu'on ne pardonne rien
        A qui se trompe de destin
        Sur de drole de chemin.
        Et puis je sais ce jouet trop fragile
        Qu'on ne donne jamais mais qu'on te prete facile
        Et puis je sais toute ses nuits inquiétantes
        La peur collée au ventre pour remonter la pente"

        Et puis je sais les silences entendus,
        Et puis je sais toutes ces choses qu'on ne fait plus.
        Si j'ai glissé sur des lits de hasard
        Dans quelques nuits trop noires
        Pour quelques heures d'espoir.

        J'ai essayé de vivre au milieu des remords.
        J'ai tenté de survivre quand on me croyait mort.
        Si j'ai cru pour de bon aux amitiés poussières,
        Chercher la solution au fond de quelques verres,
        C'est que j'avais peur, que les autres me voient
        Comme je vois les autres, j'avais si peur de moi.

        Et puis je sais...



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